Brève histoire des Assembllées Galèzes
En 1978, lorsqu'il devient Président de l'association Les Amis du Parler Gallo (aujourd'hui Bertégn Galézz), Gilles Morin a deux priorités :
- la création d'une revue, qui s'appellera «Le Lian» (aujourd'hui «Le Liaun») et paraîtra dès l'hiver 1978 ;
- l'organisation d'un festival d'animation populaire en milieu rural, consacré à la promotion de la culture gallèse.
La première édition des Assembllées Galèzes verra le jour à Plédéliac en juillet 1979. Depuis cette date, la formule des Assembllées n'a pas changé, avec, sur une semaine :
- des stages en journée consacrés à un aspect du patrimoine gallo (musique, danse, chant, langue, mais aussi cuisine, architecture, et même parfois des stages artisanaux) ;
- en fin d'après-midi, des conférences-débats, lieu de rencontre et d'échanges sur des thèmes variés traitant parfois du développement local, du remembrement, …, et bien entendu de sujets relatifs à la langue gallèse ;
- et le soir, des spectacles (théâtre en gallo, créations musicales, veillées, contes…), qui se terminent généralement par un fest-noz / riguedaod.
Les Assembllées Galèzes sont ainsi depuis juillet 1979, le seul festival organisé pendant une semaine en milieu rural et consacré intégralement à la culture bretonne d'expression gallèse ; le tout dans une ambiance de convivialité et de simplicité qui ne s'est jamais démentie. Aujourd'hui encore, une centaine de stagiaires se retrouvent pendant une semaine pour partager de nombreux moments, souvent studieux. Des stages aux repas pris en commun, et pendant les spectacles (ouverts à tous), la fête est toujours présente.
Festival militant, les Assembllées Galèzes devaient être itinérantes, afin de toucher à terme l'ensemble de la population de la Haute-Bretagne. Ses créateurs les avaient également conçues comme un lieu de formation des bénévoles et futurs militants de la cause gallèse. C'est pourquoi elles devaient rester deux années par lieu, la seconde année étant consacrée à la formation des organisateurs du site suivant. Le choix de la période a également été réfléchi, début juillet entre les foins et la moisson, de manière à ce que le maximum de personnes soit disponible.
Depuis, les choses se sont complexifiées ; la mise en place d'une restauration organisée, d'un centre de loisirs et vacances (CVL) pour les jeunes puis d'un camp bi-lingue gallo/français ont considérablement accru les besoins d'organisation et les contraintes réglementaires. Il nous faut maintenant trouver des lieux capables d'offrir une quinzaine de salles de stage, une cuisine aux normes, des possibilités d'hébergement avec sanitaires, une scène de qualité pour les spectacles. Il n'est plus possible de déménager tous les deux ans ; depuis 40 ans cette itinérance a été réelle, mais avec une période plus longue :
1979-1980 | Plédéliac (22) |
1981-1988 | Concoret (56) |
1989-1990 | Plumieux (22) |
1991-2007 | La Chèze (22) |
2007-2015 | Plumieux (22) |
2016-2019 | La Prénessaye (22) |
Durant ces 40 années, il n'y a eu que deux interruptions, en 1993, à cause du décès brutal du maire de La Chèze et en 2020 ; l'assemblée générale avait décidé en janvier de faire une pause afin de corriger les problèmes d'organisation de l'association, la crise de la COVID aurait de toutes façons interdit la tenue du festival. Durant cette année, un gros travail de réorganisation a été fait avec la rédaction du premier projet associatif des Assembllées et l'aventure continuera certainement en 2021 dans de nouveaux lieux et avec une organisation répondant aux contraintes sanitaires du moment.